Le gaulois est râleur et réfractaire à l'autorité, c'est ce qui fait son charme !
Mais comment lui en vouloir quand les élites politiques l'assimilent à un âne, et qu'au cours des derniers mois, les forces de l'ordre ont distribué plus de gnons et aujourd'hui de prunes que les soignants n'ont reçu de masques FFP2 depuis le début de la pandémie !
Comment lui en vouloir quand il écoute Jean-Yves LE DRIAN lui confirmer la livraison pour la fin du mois de juin, des masques annoncés par Emmanuel MACRON le 25 mars dernier et anticipés, si on en croit la porte parole du Gouvernement, dès le début de l'année ? Comment lui en vouloir quand il s'étonne que des cow-boys américains aient pu repartir avec une partie de la cargaison française, à même le tarmac chinois ? Une situation grotesque et un fournisseur véreux à l'autre bout du monde qu'il tient pour l'instant entre ses machines à coudre !
Des semaines de reportages anxiogènes, de positions contradictoires et versatiles du Gouvernement et des autorités de santé publique, de messages culpabilisants appelant à la générosité nationale, de poncifs rebattus dans les vidéos de people en manque de reconnaissance … Le gaulois en a plein les ergots !
On lui ment et il le sait. On sélectionne les informations à diffuser au lieu d'annoncer honnêtement la couleur du chemin qui sera la sienne dans les mois à venir.
N'en déplaise à certains humoristes vieillissants, le sujet des masques est des plus importants. Il représente la quintessence de toutes les exactions commises en toute impunité par nos gouvernements successifs, et leur pénurie est meurtrière.
Se moqueront ils également de la nécessité des tests de masse au Covid 19 que nos voisins européens ont déclenché il y a plusieurs semaines, pendant que nous nous grattons encore la tête pour trier les bénéficiaires ? Comment expliquer le refus du Gouvernement à autoriser les laboratoires vétérinaires, pourtant prêts à lancer la campagne ? Le gaulois n'est pas scientifique mais il est en droit d'obtenir une réponse rationnelle.
- Faites ce que je dis, pas ce que je fais -
En référence à l'interview de Sibeth Ndiaye, accordée à JJ sur BFM
" Les masques ne sont pas nécessaires pour tout le monde. Et vous savez quoi, moi, je ne sais pas utiliser un masque Je pourrais dire, je suis Ministre, je mets un masque. Mais en fait, je ne sais pas utiliser un masque parce que l'utilisation d'un masque, ce sont des gestes techniques précis ..."
Traduction : moi qui suis ministre, je pourrais facilement bénéficier d'une protection, mais comme je ne connais pas les gestes techniques (!) pour le poser sur mon visage, le retirer sans risque, puis le jeter proprement pour ne pas risquer de souiller mon entourage ou le monsieur qui demain viendra vider mes poubelles, je n'en porte pas. Et comme je suis devant les caméras, je montre l'exemple en n'utilisant pas du matériel qui manque aux soignants, en partie par la faute de mes pairs. Faut pas déconner !
Sibeth Ndiaye, quoi qu'elle laisse paraître, a le choix. C'est loin d'être le cas du quidam gaulois qui a autant le droit qu'un ministre de disposer d'un masque (surtout s'il devient obligatoire) et qui saura sans aucun doute faire fonctionner son cerveau et son bon sens pour le manipuler dans les règles sanitaires.
C'était il y a un peu plus d'un mois …
En pleine crise du Coronavirus, Emmanuel MACRON remerciait et saluait la "qualité des soins apportés par le système français" à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, jusqu'à ce qu'il tombe sur un os couillu que son équipe de Comm n'avait sûrement pas prévu !
On ne peut pas se contenter d'effets d'annonces …
Kairos (le Dieu de l'occasion opportune), c'est le moment opportun et le moment opportun pour le président de la République d'agir, même dans une situation dont il n'est pas responsable, c'est maintenant.
Qu'à cela ne tienne, mardi dernier à Pantin, pas d'effets d'annonce, juste un bain de foule rapproché tout juste bon à ternir ce qui lui reste d'aura présidentielle ! Immunité virale ...