La canitie subite d'Edouard Philippe le rendrait presque humain. Le déconfinement. Un plan présentant de grandes lignes sinueuses, bordées de barrières en paille, entre deux précipices. Mais la fougue et surtout le melon sont toujours bien présents pour rappeler aux députés et aux français qui porte la culotte.
En parlant de culotte, une enquête très sérieuse a déterminé un niveau d'hygiène très passable chez les français. Un homme sur trois oublierait de changer son slip quotidiennement. Sauf à mettre un chien renifleur derrière chaque cochon, la seule obligation du port d'un masque dans les lieux publics risque de ne pas suffire à un confinement sanitaire efficace, si elle ne s'accompagne pas d'un mode d'emploi et d'une prise de conscience individuelle.
Inutiles, puis indispensables, commandés mais pour l'heure en nombre toujours insuffisant, gratuits puis finalement tarifés, vendus en pharmacie depuis lundi alors que certaines officines attendent toujours leurs livraisons, chirurgicaux à usage unique, alternatifs AFNOR produits par des entreprises françaises remises à l'honneur, ou grand public, confectionnés par les bons soins de bénévoles, lavables 4, 6 fois ... ?
Au même titre que l’État remerciait les soignants qu'Il envoyait au front sans bouclier, le voilà qui encense à présent les hommes et les femmes, couturiers bénévoles qui pallient à une nouvelle faille de ses prérogatives. N'en déplaise à notre président, pas besoin de porter un costume hors de prix pour briller …
Pour autant faut-il pousser le bouchon un peu plus loin ?
La fondation des hôpitaux de Paris/de France, fondation présidée par Brigitte MACRON et dont les principaux partenaires se nomment la Banque de France, AG2R la Mondiale, la Caisse des Dépôts, France-TV … C'est moi ou y'a un brin d'indécence lorsqu'elle appelle aux dons des français ?
Les français ne sont pas rancuniers, mais comment y voir clair dans cet embrouillamini de mensonges, d'informations contradictoires et d'effets de manche prévoyant d'ores et déjà des efforts supplémentaires de la classe moyenne ? Après le patron du MEDEF, c'est au tour du centre patronal suisse de boucler sur un petit chef d’œuvre d'aberration consumériste.
"Il ne s'agirait pas que ces gros feignants patentés de travailleurs s'habituent à cette situation de décroissance et réalisent qu'une consommation bienveillante pour la planète est possible."
Certains baignent déjà avec délectation dans un confinement rémunérateur et le revendiquent devant les caméras de M6 qui raclait ce jour-là ses poubelles pour nous offrir du croustillant.
Un consommateur régulier de cannabis, Max, un trou du cul de dealer qui se bidonne face à l'objectif en palpant la liasse de billets qu'il vient de laver au gel hydroalcoolique ! Il fume sûrement plus de cannabis qu'il n'en vend !
Dans une ambiance toxique où consommateurs et dealer se regroupent "collé serré", un journaliste a quand même été payé pour filmer ce qui pouvait s'apparenter à un tuto, à destination des fumeurs confinés et de leurs dealers cons finis.
Le monde d'après, c'est pas pour demain !